Point de vue de TMX - Des femmes qui marquent l’histoire dans les marchés publics

Alors que le Mois de l'histoire des femmes s'achève, honorons certaines femmes qui ont marqué l'histoire en tant que cheffes de la direction dans les marchés publics canadiens et américains.

En octobre 2020, Shahrzad Rafati, fondatrice et cheffe de la direction de BBTV (TSX : BBTV), a mené à bien l'inscription à la Bourse de Toronto (TSX) de la société de médias au moyen d'un premier appel public à l'épargne (PAPE) qui a permis de mobiliser des capitaux à hauteur de 172 millions de dollars canadiens. Il s'agit de l'une des 10 inscriptions de société technologique les mieux réussies de tous les temps à la TSX. De plus, il s'agit du premier PAPE à la TSX d'une société du secteur technologique fondée exclusivement par une femme, laquelle assume également la fonction de cheffe de la direction. En décembre 2020, Kathy Casey est devenue la plus récente femme cheffe de la direction d'une société cotée à la Bourse de croissance TSX (TSXV) lorsque PureK Holdings (TSXV : PKAN), établie en Arizona, s'est inscrite au programme des Sociétés de capital de démarrage, le premier choix des sociétés pour s'inscrire à la Bourse de croissance TSX.

En février 2021, Whitney Wolfe Herd, fondatrice et cheffe de la direction de Bumble, était la plus jeune femme à inscrire une société en bourse aux États-Unis, mobilisant 2,2 milliards de dollars américains lors du PAPE. Et dans le secteur robuste des sociétés d'acquisition à vocation spécifique (SAVS) aux États-Unis, Queen's Gambit Growth Capital, une SAVS dirigée par des femmes, est entrée en bourse au Nasdaq en janvier 2021, suivie de Queen's Gambit Growth Capital II, dirigée par une équipe composée uniquement de femmes et mise sur pied par VC Victoria Grace et Agility Logistics, qui s'est inscrite en février 2021. Le 19 mars dernier, Athena Technology Acquisition Corp. a ouvert la séance à la New York Stock Exchange (NYSE) à titre de première SAVS composée uniquement de femmes à réaliser un PAPE à la NYSE.

Mais est-ce là seulement la partie visible de l'iceberg des possibilités qui s'ouvrent aux sociétés dirigées par des femmes et des capitaux disponibles sur les marchés publics?

Considérez ceci : au Canada, l'an dernier, les sociétés de la TSX et de la TSXV ont mobilisé 42,8 milliards de dollars canadiens, mais celles qui sont dirigées par des femmes – il y en a plus de 90 – n'ont mobilisé que 488 millions de dollars canadiens, ce qui représente à peine 1 % du total des capitaux mobilisés.

Pourtant, de nombreuses données montrent que les sociétés ouvertes dirigées par des femmes tendent à avoir un très bon rendement.

• En 2020, le rendement moyen des sociétés de la TSX dirigées par des femmes était de 69 % contre 19 % pour l'indice composé S&P/TSX. À la TSXV, les sociétés dirigées par des femmes ont enregistré un rendement moyen de 76 % contre un rendement sur un an de 52 % pour l'indice composé S&P/TSX de croissance. (Source : S&P Capital IQ)
• Les résultats d'une étude de S&P Global portant sur 5 825 nouvelles nominations à des postes de direction dans des sociétés ouvertes, dont 578 concernent des femmes, ont révélé que « les firmes où des femmes assumaient les fonctions de cheffe de la direction et de cheffe des finances connaissaient un rendement supérieur sur le plan de l'appréciation du cours des actions comparativement à la moyenne du marché. Dans les 24 mois suivant leur nomination, les femmes au poste de cheffe de la direction ont vu le cours de l'action de leur société grimper de 20 % et les femmes au poste de cheffe des finances ont observé une hausse de 6 % de la profitabilité de leur société et une augmentation de 8 % du rendement des actions. Ces résultats sont significatifs sur les plans économique et statistique. » (traduction libre) En outre, ils montrent que « les firmes dont le conseil d'administration avait une grande diversité de genre étaient plus profitables et plus grandes que celles dont le conseil d'administration avait une faible diversité de genre. » (traduction libre) (Source : « When Women Lead, Firms Win », S&P Global, 16 octobre 2019)
• En janvier 2020, Goldman Sachs a annoncé à l'occasion du Forum économique mondial à Davos qu'elle n'accepterait plus aucune société ouverte n'ayant pas au moins un membre « issu de la diversité » siégeant au conseil. « Je reviens sur les PAPE des quatre dernières années et je constate que le rendement des PAPE aux États-Unis [lorsque] le conseil d'administration comportait une femme était bien supérieur à celui des PAPE de sociétés dont le conseil ne comportait aucune femme », affirme le chef de la direction David Solomon. (Source : « Goldman Sachs will no longer do IPOs for companies with all-male boards », New York Post)

Bien des raisons expliquent pourquoi les femmes n'accèdent pas aux marchés publics en plus grand nombre, mais l'une des principales raisons à prendre en considération est la difficulté d'accéder à du capital en début de croissance en vue d'atteindre l'étape où la société est assez grande pour s'inscrire en bourse : que ce soit dans le cadre d'un tour de financement qui s'impose auprès de la famille et des amis en l'absence de l'accès à un réseau de personnes fortunées ou dans le cadre de tours de levée de capitaux de croissance, en raison de préjugés sexistes (conscients ou inconscients).

Vicki Saunders, fondatrice et cheffe de la direction de SheEO, compte changer cela en renversant l'écosystème du financement de démarrage. SheEO est une plateforme unique de financement où des femmes cotisent 1 100 dollars canadiens à un fonds qui permet ensuite à des femmes de leur région d'obtenir des prêts sans intérêt. Dans le billet sur le leadership éclairé qu'elle a rédigé à l'égard du palmarès Croissance 50 TSX^MD, « Repenser les modèles de financement pour les entreprises dirigées par des femmes », lorsqu'elle envisageait ce qui pouvait être fait pour accroître le nombre de femmes obtenant du financement particulièrement sur les marchés publics, M^me Saunders affirmait : « Je crois que la solution repose sur de nouvelles façons de faire qui nous mènent à repenser la relation entre les investisseurs et les entreprises en créant de nouveaux outils de financement et de nouvelles voies qui vont au-delà du transactionnel. Par ailleurs, l'idée du financement par le capital de risque public me semble très prometteuse, car celui-ci permet de trouver les bonnes personnes et d'établir un public fidèle lorsque l'entreprise trouve un écho auprès des gens et suscite leur intérêt. »

Espérons que les femmes qui agissent en tant que pionnières dans les marchés publics, comme M^mes Rafati et Wolfe Herd, continueront d'ouvrir la voie à d'autres sociétés dirigées par des femmes pour que celles-ci aient accès à des capitaux pendant des années à venir pour introduire leurs produits et services dans le marché, tout en générant de la valeur et des rendements de manière considérable pour leurs fondatrices, leurs investisseurs de la première heure et toutes les parties prenantes.

Félicitations, Mesdames! En vous souhaitant encore de nombreux autres succès!

TMX A SOULIGNÉ LE MOIS DE L'HISTOIRE DES FEMMES :

– Pour la septième année d'affilée, le Groupe TMX s'est joint à plus d'une centaine de bourses lors de l'événement « Sonnez la cloche pour l'égalité des sexes » afin de favoriser l'égalité des sexes et mettre en lumière les avantages d'un milieu de travail inclusif et diversifié.

– Le Groupe TMX a réuni des leaders du secteur financier canadien pour la tenue d'un panel de discussion sous le thème de la Journée internationale des femmes de cette année : Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19.

– Pour la Journée internationale des femmes de 2021, dans le cadre de la série La haute direction à l'ouverture des marchés, on a interviewé des femmes assumant des postes de cheffes de la direction et de dirigeantes de sociétés inscrites à la TSX et à la TSXV, dont :

• Linda Hassenfratz, cheffe de la direction de Linamar Corporation (TSX : LNR)
• Rania Llewellyn, présidente et cheffe de la direction de la Banque Laurentienne du Canada (TSX : LB)
• Jennifer Twiner McCarron, cheffe de la direction de Thunderbird Entertainment Group Inc. (TSXV : TBRD)
• Madeleine Paquin, présidente et cheffe de la direction de Logistec Corporation (TSX : LGT)
• Meghan Roach, cheffe de la direction de Roots Corporation (TSX : ROOT)
• Alexandra Woodyer Sherron, présidente et cheffe de la direction d'Empress Royalty Corp. (TSXV : EMPR)

– On a réalisé un entretien avec Claire Johnson, présidente et cheffe de la direction de Fiducie TSX, ou elle a exposé les effets de la pandémie sur son style de leadership et ses conseils à l'intention d'autres femmes.

– L'équipe des Services aux sociétés de la TSX a commandité un événement sur le leadership féminin en partenariat avec IDG, le GPFO et Market One Media Group. Il s'agissait d'un événement sur invitation uniquement à l'intention des investisseurs ayant recours aux services de gestion de patrimoine du réseau Family Office en Europe. Tanya Rowntree, cheffe du succès des clients à l'échelle mondiale à la TSX et à la TSXV, a prononcé le discours thème et cinq dirigeantes de sociétés émettrices ont présenté des exposés.

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